پایگاه اطلاع رسانی آیت الله ابراهیم امینی قدس سره

Onzième Imam infaillible : Hassan Askari (p)

Onzième Imam infaillible  : Hassan Askari (p)
La naissance et le martyr

Imam Hassan Askari (p) naquit le huit du mois de Rabi al-Sani de l’an 232 de l’hégire en Médine. Son nom fut Hassan et celui son père Ali bin Muhammad et sa mère s’appelait Hadith ou Susan.

Il était surnommé Abu Muhammad et ses titres furent Samit, Hâdi, Rafîq, Zakki, Naqî, Khalis, et Askari.

Il décéda le huit du mois Rabi al-Sani de l’an 260 de l’hégire à « Sar Man Raï » et on l’enterra à côté de la tombe de son père.

A cette époque, vingt-huit ans avaient passé de sa noble existence. La période de son Imamat fut environ six ans.[557]
Les preuves de son Imamat

Comme nous avons précédemment dit, on peut diviser les preuves et les arguments de l’Imamat en deux parties distinctes : D’abord, les raisonnements généraux servant à prouver l’authenticité de chacun des Imams. Cette catégorie de preuves a été longuement discutée. Ensuite, des raisonnements particuliers utilisés pour authentifier un Imam singulier. Comme celles présentées par un Imam à l’encontre de l’Imam suivant. Ici, nous nous en tenons à citer ces preuves :

Abdul-Adhim bin Abdallah bin Hassani raconte qu’il était un jour chez Ali bin Muhammad (p) quand celui-ci lui dit : « Bravo Abalqâssîm ! Tu es notre partisan véridique. » J’ai dit : O fils du Messager de Dieu ! Je voudrais vous présenter ma foi et si elle vous semble bonne et authentique, je serai de cette foi jusqu’à la fin de ma vie. Imam me dit : Présente-la Abalqâssîm ! J’ai poursuivi : Dieu est unique et sans pareil…puis j’ai dit : Muhammad (P) est son serviteur, le Messager de Dieu et le dernier des prophètes et aucun prophète ne viendra après lui. Imam, le calife et le commandant sera, après lui, le Seigneur des croyants Ali bin Abi-Talib (p) et les suivants ; Jafar bin Muhamad, Moussa bin Jafar, Ali bin Moussa, Muhammad bin Ali (p) et après lui, tu seras Imam.

Ali bin Muhammad (p) me dit : « Et après moi, mon fils Hassan sera Imam. Comment seront les gens à propos de son successeur ? » J’ai dit : O mon Seigneur, comment ? Il dit : Il sera invisible et il sera interdit qu’on prononce son nom jusqu’à ce qu’il réapparaisse pour remplacer sur la terre, la violence et la discrimination par la justice et l’équité.

Puis Imam Ali bin Muhammad (p) a dit : Je jure sur Dieu que ceci est la foi véridique que Dieu a choisie pour ses serviteurs. Reste fermement dans cette foi et que Dieu affermisse tes pas dans la vie d’ici-bas et dans celle d’au-delà.[558]

Abu Hachem Davoud bin Qassîm Jafari a transmis cette parole de Son Eminence Hassan Askari (p) : « Mon successeur sera mon enfant Hassan, mais quel sera votre état avec le successeur du successeur ? » J’ai dit : Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! Pourquoi ? Il dit : « Car vous ne verrez pas cette personne et il vous sera interdit en plus de prononcer son nom. » J’ai dit : Comment donc faut-il le nommer ? Il dit : « Dites : Hujjat fils d’Hujjat. »[559]

Saqr ibn abi Dalfi a raconté : Après que Mutawakil a convoqué mon seigneur, Son Eminence Abu al-Hassan (p) à Bagdad, j’y suis parti pour trouver des nouvelles lui concernant. Mutawakil me jeta un regard pour dire : Pour quelle raison es-tu venu ici ? J’ai dit : O maître ! Je suis venu par la bienveillance. Il me dit de m’assoir. Diverses pensées m’assaillirent et je me suis dit : Quelle erreur j’ai commise pour être venu ici ! Mutawakil commanda aux gens de partir. Puis il me demanda pour quelle raison étais-je allé là-bas. J’ai dit : Par la bienveillance. Il dit : Peut-être pour visiter ton seigneur ? J’ai dit : O seigneur des croyants ! Qui est mon seigneur ? Il dit : Tais-toi ! Ton seigneur est véridique ! N’aies pas peur ! Je suis de ta foi. J’ai dit : Que Dieu soit loué. Il dit : Veux-tu rencontrer ton seigneur ? J’ai dit : Oui. Il dit : Assis-toi et attend que le facteur sorte.

Après qu’il sortit, le calife dit à son serviteur : Prend la main de Saqr et le conduis vers la case où cet Alawite est détenu et ensuite, les laisser seuls qu’ils puissent parler en privée.

Saqr dit : Le serviteur me conduisit vers une case et puis il sortit. J’ai trouvé Son Eminence Aba al-Hassan (p) assis sur un tapis en paille et une tombe avait été creusée devant lui. J’ai salué Son Eminence et je me suis assis. Il dit : O Saqr ! Pourquoi es-tu venu ici ? J’ai dit : Pour prendre de nouvelles vous concernant et puis regardant la tombe, j’ai pleuré. Son Eminence me jeta un regard et me dit : O Saqr ! Ne sois point chagriné. Il ne m’arrivera rien de mal. J’ai dit : Que Dieu soit loué. Puis j’ai dit : Mon Seigneur ! On m’a narré un hadith dont je ne connais pas le sens. Il dit : Quel est le hadith ? J’ai dit : Celui du Prophète (P) disant : « N’opprimez point les jours pour ne pas être opprimé », quel est le sens de cet hadith ?

Il dit : L’existence des cieux et la terre est subordonnée à la nôtre. Samedi est le nom du Messager de Dieu et le dimanche celui du Seigneur des croyants (p), lundi est celui d’Hassan et Hussein (p), mardi est celui d’Ali ibn Hussein, Muhammad ibn Ali et Jafar ibn Muhammad (p), mercredi est celui de Moussa ibn Jafar, Ali ibn Moussa, Muhammad ibn Ali (p)et de moi, jeudi est celui de mon fils Hassan et vendredi celui de l’enfant de mon fils. C’est lui qui remplacera la violence de la terre par la justice et l’équité. C’est le sens des jours auxquels ne soyez jamais hostiles pour qu’ils ne soient point vos ennemis dans la résurrection. Puis, il me dit : O Saqr ! Fais tes adieux avec moi et pars, car ici tu n’es pas en sécurité.[560]

Saqr ibn abi Dalf raconte d’avoir entendu d’Ali bin Muhammad ibn Ali de dire : Après moi, mon fils Hassan sera Imam et après Hassan, son fils qui se lèvera pour remplir la terre de la justice ; la terre qui était un lieu de violence et d’oppression.[561]

Yahya bin Yassar a dit : Son Eminence Abu al-Hassan (p) avait conseillé à son fils Hassan (p) quatre mois avant sa mort qu’il serait Imam après lui, sollicitant un groupe de ses proches d’en témoigner plus tard.[562]

Ali bin Omar Nawafili a dit : On était chez Son Eminence Abu al-Hassan (p) quand son enfant Muhammad passa près de nous et j’ai dit : Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! C’est notre Imam après vous ? Il dit : Non, Imam d’après moi sera Hassan (p).[563]

Abdallah bin Muhammad Ispahani a transmis cette parole que Son Eminence Abu al-Hassan (p) lui avait adressée : Votre Imam d’après moi sera celui qui dira la prière sur mon cadavre. Il a dit cette chose alors que personne ne connaissait encore Abu Muhammad (p). Après que Son Eminence Abu al-Hassan (p) fasse son passage, son enfant Abu Muhammad (p) dit des prières sur son cadavre.[564]

Ali bin Jafar a dit : J’étais chez Son Eminence Abu al-Hassan (p) quand son enfant Muhammad mourut. Son Eminence dit à son enfant Hassan (p) : Mon fils ! Remercie Dieu pour t’avoir confié l’Imamat.[565]

Ahmad bin Muhammad bin Abdallah bin Marwan a dit : Au moment du passage d’Abu Jafar Muhammad bin Ali (p) j’étais présent. Son Eminence Abu al-Hassan (p) entra. On lui présenta une chaise où il s’assit. Les gens de sa famille étaient autour de lui et son enfant Abu Muhammad (p) était aussi dans un coin. Après qu’il soit libre, ayant fini l’enterrement d’Abu Jafar (p), il regarda son enfant Abu Muhammad pour lui dire : Mon fils ! Remercie Dieu pour t’avoir confié l’Imamat.[566]

Ali bin Mahziar raconte d’avoir adressé à Son Eminence Abu al-Hassan (p) : S’il vous arrive un accident (ne plaise à Dieu), à qui devrons-nous nous adresser ? Il dit : Mon pacte sera passé à Hassan, mon enfant ainé.[567]

Ali bin Omar Attar a dit : Je suis entré chez Son Eminence Abu al-Hassan (p), alors que son enfant Abu Jafar était vivant et on croyait qu’il serait le successeur de son père. J’ai dit : Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! Lequel de tes enfants a plus de chance d’être choisi comme ton successeur ? Il dit : Pour aucun d’entre eux il n’y a pas d’avantage de chance et il faut attendre jusqu’à ce ma consigne vous arrive. Ali bin Amro a dit : J’ai écrit plus tard une lettre à Son Eminence pour lui dire : A qui passera l’Imamat ? Il m’écrit en qualité de réponse : A mon enfant ainé. Et Abu Muhammad (p) était plus âgé qu’Abu Jafar.[568]

Saad bin Abdallah a transmis cette parole d’un groupe de gens comme Hassan bin Hussein Aftas : Après le décès Muhammad bin Ali bin Muhammad, nous sommes entrés dans la maison d’Abu al-Hassan (p). On avait mis un tapis dans la cour de la maison et les gens foule étaient assises autour de Son Eminence. On devinait que la foule présente était d’un nombre environ cent cinquante personnes des familles Bani Abbas et Abu Talib, à part les serviteurs et les autres.

Entre temps, Hassan bin Ali (p) entra alors avec des cols déchirés par le chagrin et se tint debout au côté droite de son père. Son Eminence Abu al-Hassan lui regarda pour dire : Mon enfant ! Remercie Dieu Eminent pour t’avoir confié l’Imamat.

Puis Hassan pleura et prononça les mots de retour vers le créateur, disant : « Loué soit Dieu qui est le Seigneur des mondes et que nous remercions pour nous avoir accordé de ses bénéfices parfaits ; nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons. » Nous avons demandé : Qui est-ce ? Et nous sommes dits que c’était son enfant Hassan. Il semble qu’il avait vingt ans environ. C’est alors que nous l’avons connu, apprenant qu’il avait été choisi comme successeur d’Imam.[569]

Muhammad bin Yahya a dit : Après le décès d’Abu Jafar, je suis entré chez Son Eminence Abu al-Hassan (p). Et je lui ai dit mes condoléances pour le décès de son enfant et alors qu’Abu Muhammad (p) était assis auprès de lui et pleurait, Son Eminence Abu al-Hassan (p) tourna vers lui et dit : Dieu l’a remplacé par toi. Remercie donc Dieu Omnipotent et Glorieux.[570]

Shahvieh bin Abdallah a raconté que Son Eminence Abu al-Hassan (p) lui avait écrit : Après le décès d’Abu Jafar, tu t’inquiétais pour savoir qui serait mon successeur. Mais ne sois pas soucieux car Dieu n’abandonne pas dans la perte, ceux qu’il a conduits. Ton Imam d’après moi sera Abu Muhammad. Tous les savoirs nécessaires sont à sa disposition. C’est par la providence que quelqu’un précède ou qui succède: « Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. » La Vache 2:106.[571]

La vertu et la magnanimité

Cheikh Mofide a écrit : Après Abu al-Hassan Ali bin Muhammad (p), son fils Abu Muhammad Hassan bin Ali (p) accède à l’Imamat, car il collectionnait les vertus diverses. Par tout ce qu’il méritait d’être Imam et président de la société des croyants, comme la science, la vertu, la perfection, la sagesse, l’innocence, le courage, la générosité, les services abondants, il était supérieur à tout le monde. En plus, il était présenté par son père vénérable en tant qu’Imam.[572]

Hussein ibn Muhammad Ashâri, Muhammad bin Yahya et d’autres ont témoigné : Ahmad ibn Ubaïdallah Khaqân était responsable à Qom, de préserver les biens publics et de récolter les taxes ; il était l’ennemi d’Ahl al-Bayt.

Un jour, on parlait en sa présence des Alawites et leurs religions quand celui-ci a dit : Je n’ai rencontré à « Sar Man Raï » personne semblable à Hassan bin Ali bin Muhammad dans la grandeur de la conduite, la pudeur, la générosité, la gloire et la gravité parmi les hommes d’Ahl al-Bayt et Bani Hachem. Même les âgés, les grands, les chefs de l’armée et les ministres le préféraient à eux-mêmes.

Ahmad ibn Ubaïdallah a raconté : Un jour, mon père avait organisé une réunion et j’étais debout. Soudain, les gardes sont entrés pour dire : Abu Muhammad bin al-Ridha est à la porte de la maison. Mon père dit à la voix haute : Faites entrer. Je me suis étonné par la témérité des gardes d’avoir osé appeler un homme avec ses titres en présence de mon père car seuls le calife et son successeur avaient le droit d’être appelés par leur titre. Entra alors un jeune homme peu âgé et beau avec une certaine gravité et gloire. L’ayant vu, mon père se leva et s’approcha de lui de quelques pas pour l’accueillir. Je ne me suis pas rappelé qu’il fasse une chose pareille pour une autre personne. Il l’enlaça et embrassa son visage. Puis le fit assoir et assis lui-même en face de lui, se mit à lui parler. Pendant leur conversation, je l’ai entendu dire à plusieurs reprises : Que ma vie soit un sacrifice pour toi !

J’étais parfaitement surpris par la conduite de mon père. A ce moment, le gardien vint pour dire à mon père : Muwaffaq (Ahmad bin Mutawakil Abbasside) le calife demande l’autorisation d’y entrer. C’était coutumier chez mon père que quand Muwafaq allait entrer chez mon père, les gardiens et les chefs de guerre faisaient deux queues parallèles pour qu’il entre et qu’il sorte. Mon père dit alors aux gardiens d’emmener Abu Muhammad par derrière la queue pour que Muwafaq ne puisse le voir.

Muwafaq entra. Mon père fit les salutations avec lui et il sortit. J’ai demandé aux gardiens de mon père : Qui était cet homme que vous avez reçu ainsi et que mon père a tellement respecté ? Ils ont dit : C’est un Alawite qui s’appelle Hassan bin Ali et surnommé Ibn al-Ridha.

Ceci augmenta ma surprise. Puis mon père fit sa prière nocturne et se résigna pour accomplir ses devoirs administratifs. Je me suis approché de lui. Il me demanda : Ahmad ! As-tu besoin de quelque chose ? J’ai dit : Oui mon père ! Si vous me le permettez. Qui était cet homme venu au matin chez vous et pourquoi l’avez-vous tant vénéré ? Mon père me dit en qualité de réponse : Cet homme est Imam des apostats, Hassan ibn Ali, surnommé Ibn al-Ridha. Après un silence, il dit : Mon fils ! Si le califat est sorti des mains de Bani Abbas, il sera le seul digne d’être calife parmi les hommes de Bani Hachem car il est sans pareil dans la vertu, la chasteté, la bonne conduite et la maîtrise de ses émotions, les services et la bonne morale. Si tu avais connu son père, tu le trouverais un homme généreux et vertueux.

Ahmad dit : Furieux par le comportement de mon père, j’ai décidé de mener une enquête sur Ibn al-Ridha. J’ai parlé à ce propos avec Bani Hachem, les chefs de guerre, les notaires, les juges, les juristes et d’autres. Tout le monde le vénérait et le préférait aux autres. Ainsi, j’ai appris sa gloire et sa grandeur.[573]

Muhammad bin Ismaïl Alawi a dit : Abu Muhammad (p) fut emprisonné avec Ali bin Utamish qui était l’ennemi d’Ahl al-Bayt et la famille d’Abu Talib ; lui disant : Fais ceci et cela avec Abu Muhammad (p). Au bout de quelques jours, il fut devenu un partisan fervent d’Imam le vénérant et glorifiant son nom.[574]

Muhammad bin Ismaïl bin Ibrahim bin Moussa bin Jafar a raconté qu’un groupe des gens de Bani Abbas étaient allés chez Salih bin Wassif, le gardien de la prison où Abu Muhammad (p) était détenu pour lui dire : Sois dur avec Abu Muhammad dans sa détention. Il répond : Qu’est-ce que je dois faire ? J’ai choisi deux malfaiteurs pour sa cellule mais au bout de quelques jours, ils sont devenus des gens de haut rang, pratiquant la prière et les services religieux.

Il appela les deux gardiens et leur dit : Pourquoi n’êtes-vous pas durs envers cet homme ? Ils dirent : Qu’est-ce que nous pouvons dire à propos d’un homme qui jeûne tous les jours et qui passe toutes les nuits dans la prière ? Qui ne parle à personne et ne s’occupe que des devoir de sa foi ? Quand il nous regarde, nous tremblons dans un état d’esprit où nous sommes hors de nous. Ayant entendu ces choses, ils retournèrent désespérés.[575]

Abu Hachem Jafari a dit : J’ai écrit une lettre à Son Eminence Abu Muhammad (p) où je me suis plaint de la situation difficile de la prison. Il m’écrivit en réponse : Aujourd’hui, tu feras la prière du midi dans ta propre maison. Par hasard, je suis libéré le même jour et j’ai fait ma prière dans ma maison. J’avais aussi des difficultés matérielles dont je voulais parler dans ma lettre pour Son Eminence, mais ayant honte, je n’arrivais pas à le faire. Arrivé chez moi, j’ai reçu une somme de cent dinars envoyée par Son Eminence qui dans une lettre, il m’avait écrit : Si tu as un besoin, demande-le à moi et n’aies pas honte pour que Dieu enlève ton besoin.[576]

Cette parole d’Abu Muhammad (p) adressée un jour à sa mère a été transmise par Muhammad bin Abi Dhaâfran : Il m’arrivera à l’an 260, des difficultés très dures et je crains qu’un désastre soit à l’affût. Troublée par ces nouvelles malheureuses, j’ai pleuré. Mais il dit : Il n’y a aucune issue. Ceci arrivera. Ne sois point impatiente et ne pleure pas.

Au mois de Safar de l’an 260 de l’hégire, Um Muhammad (p) est atteinte d’une certaine trouble. Elle sortait de temps en temps de la Médine à la recherche des nouvelles. Enfin, elle apprit que Mutamîd le calife avait emprisonné Imam et son frère Jafar. A travers Ali bin Jarir le gardien de la prison, Mutamîd prenait les nouvelles sur l’état de Son Eminence et la réponse d’Ali fut toujours la même : Il s’occupe en permanence des services ; jeûnant pendant les jours et faisant la prière durant les nuits. Un jour, il demanda au gardien sur Son Eminence et reçut la même chose. Puis il dit : Vas le libérer tout de suite et lui saluant de ma part, dis-le de retourner à sa maison.

Le gardien poursuit : Quand je suis arrivé à la porte de la prison, j’ai constaté qu’un âne était là-bas pour servir du moyen de transport. Je suis entré dans la prison. Son Eminence portait ses chaussures et son vêtement et il était prêt à partir.

Dès qu’il m’a vu, il se leva. Je lui annonçai sur sa libération.

Il sortit de la prison et monta à l’âne sans partir. J’ai demandé : Pourquoi vous ne partez pas ? Il dit : Je ne pars pas avant que mon frère Jafar ne soit libéré. Vas dire à Mutamîd : Moi et Jafar, nous sommes sortis d’une même maison et si nous ne retournons pas ensemble, il y aura des problèmes. Le gardien de la prison transmit le message de Son Eminence à Mutamîd et celui-ci répondit : Je libère Jafar aussi pour vous ; quoique je l’aie emprisonné pour avoir commis un crime vous atteignant et son âme. Il libéra Jafar aussi et ils sont de retour vers la maison.[577]

Il a été transmis que Bahlul, avait rencontré Imam Hassan Askari (p) dans son enfance, pleurant. Bahlul croyait qu’il pleurait car il n’avait pas de jouet. Il s’approcha de lui et dit : Ne pleure pas ! Je t’achèterai des jouets. Son Eminence répondit ! O Abruti ! Nous n’avons pas été créés pour jouer. Bahlul dit : Pourquoi donc sommes-nous créés ? Il dit : Pour le savoir et le service. Bahlul demande encore : Pourquoi ? Et Imam lui récita ce verset coranique : Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? Les Croyants 23 : 115. Puis Bahlul lui demanda une oraison. Son Eminence récita des poèmes en retour et s’évanouit. Après qu’il ait repris ses sens, Bahlul lui dit : Mais tu n’es qu’un enfant sans aucun devoir, de quoi as-tu peur ? Il dit : J’ai vu ma mère qui alluma les grands morceaux de bois avec des petits morceaux et j’ai eu peur d’être le petit morceau du feu d’enfer.[578]

Muhammad bin Ali bin Ibrahim bin Moussa bin Jafar  a raconté : La vie fut dure pour nous et mon père me dit : Allons vers cet homme (Abu Muhammad S.L.) car j’ai entendu parler de sa générosité. J’ai demandé à mon père : Tu le connais ? Il dit : Je ne le connais pas et je ne l’ai jamais vu.

Nous sommes mis en route, en compagnie de mon père, vers Son Eminence. Chemin faisant, mon père me dit : J’ai besoin de cinquante drachmes : Deux cents drachmes pour les vêtements, deux cents pour payer ma dette et cent drachmes pour les frais de la vie. Je me suis dit : Si seulement il me prête trois cents drachmes : Cent drachmes pour acheter un âne, cent drachmes pour les frais de la vie et cent drachmes pour les vêtements. Et ensuite, je pars pour Jabal.

Muhammad poursuit : Dès que nous sommes arrivés, un servant sortit et annonça : Qu’Ali bin Ibrahim et son fils Muhammad entrent.

Nous sommes entrés chez Son Eminence et nous l’avons salué et il dit à mon père : O Ali ! Pourquoi n’es-tu pas venu chez nous plus tôt ? Mon père répondit : J’avais honte de me présenter chez vous dans un pareil état.

Au moment de sortir, le serviteur de Son Eminence rendit un sachet à mon père, disant : Voici cinq cents drachmes dedans : Deux cents pour les vêtements, deux cents pour payer la dette, cent pour les frais de la vie. Puis il me donna un sachet pour dire : Il y a trois cents drachmes dans ceci : cent drachmes pour acheter un âne et deux cents pour les frais de la vie. Ne vas pas à Jabal mais vas à Souraâ.

Muhammad changea d’avis et au lieu d’aller à Jabal, il partit pour Souraâ où il se maria. Après un temps, une somme de mille dinars lui fut envoyée de la part d’Imam Hassan Askari (p).[579]
La science d’Imam

Comme ses ancêtres vénérables, Imam Hassan Askari (p) maîtrisait tous les savoirs de la religion et de la jurisprudence islamique. Il avait toutes les ressources des savoirs religieux et de l’Imamat à sa disposition et il était accordé de l’innocence par la Divinité. Il considérait son devoir de diffuser les sciences de la religion et les conserver, sans vouloir se débarrasser de cette responsabilité.

Bien sûr, les Imams n’ont pas vécu dans des situations identiques. Afin d’accomplir les tâches de l’Imamat, y compris celle de la diffusion des savoirs, chacun d’eux a agi selon ses conditions. Malheureusement, les savoirs nous arrivant d’Imam Hassan Askari (p) ne sont pas aussi abondants que ceux de ses ancêtres et en particulier, d’Imam Muhammad Baqir et Imam Sadiq (p).

Pour expliquer ce fait, nous pouvons donner deux raisons principales :

A)    Il vécut sa vie à « Sar Man Raï » dans une région habitée par les militaires et des agents secrets des califes contemporains le surveillaient. En effet, ses rencontres et ses transmissions d’idées étaient grandement limitées et par conséquent, ses hadiths ne sont pas du nombre de ses ancêtres.

Pourtant, il existe des hadiths divers couvrant un vaste champ de questions concernant le monothéisme, la résurrection, l’Imamat, la morale, les oraisons, les écoles différentes de la jurisprudence, contenus dans les livres d’hadith.

B)    Il est probable qu’un grand nombre d’hadiths de Son Eminence et d’autres Imams ont été perdus dans le temps et qui ne sont pas accessibles. Pendant une période assez courte de six ans seulement, Son Eminence put élever d’abondants de disciples et de conteurs d’hadiths dont les noms ont été enregistrés dans les registres concernant.[580]             

 


[557] Manaqib Al Abi Talib, V4, P434.

Un chercheur a réuni les hadiths de Son Eminence sur la science idéologique, la morale, les oraisons, les raisonnements et les écoles différentes de la jurisprudence pour être publiés dans un volume nommé Musnad al-Imam al-Hadi. Ce livre contient les 180 noms de conteurs d’hadiths.

[558] Al-Irshad, V2, P313 et Behar al-Anwar, V50, PP 235-238.

[559] Kifayat al-Athar, P282.

[560] Idem, P284.

[561] Idem, P285.

[562] Idem, P288.

[563] Al-Irshad, V2, P314.

[564] Idem, P314.

[565] Idem, P315.

[566] Idem, P315.

[567] Idem, P315.

[568] Idem, P316.

[569] Idem, P316.

[570] Idem, P319.

[571] Idem, P316.

[572] Idem, P317.

[573] Idem, P318.

[574] Idem, P319.

[575] Idem, P313.

[576] Idem, P321.

[577] Nour al-Abthar, P183 et Al-Thawa’ïq al-Muharraqah, V1, 207.

[578] Idem, P329.

[579] Idem, P334.

[580] Idem, P330.