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Huitième Imam infaillible : Ridhâ (p)

Huitième Imam infaillible : Ridhâ (p)
La naissance et le martyre

‘Ali ibn Mûsâ (p) est né à Médine le onzième jour du mois de Zil Qa’dah en l'an 148 de l’hégire, selon certains récits. Son père était Mûsâ ibn Ja’far (p) et sa mère était Ummul Banîn ou Najmah. Son nom était ‘Ali, son surnom était Abul Hassan, et ses titres étaient Ridhâ, Sâbir, Radhî, Wafî, Zakî, et Walî. Son titre le plus célèbre était Ridhâ. Il a été mort en martyre le dernier jour de Safar en l’an 203 de l’hégire dans le village de Sanâbâd de la province de Tûs (en Iran) et il a été enterré au même lieu.

Il a vécu 55 années, environ 35 années avec son honorable père. L'Imamat de l’Imam Ridhâ (p) a duré une vingtaine d'années.[469]
Les textes qui prouvent son Imamat

Comme mentionné plus tôt, les raisons de l'Imamat sont de deux sortes : les raisons générales utilisées pour prouver l'Imamat de chacun des douze Imams infaillibles, et les raisons spéciales, à savoir les dires et hadiths de chacun des Imams qui prouvent l’Imamat de l’Imam suivant. Dans ce chapitre, les hadiths et textes sur l'Imamat de l'Imam Ridhâ (p) sont cités.

Shaykh Mufîd a écrit: «Certains narrateurs authentiques, pieux et savants ont rapporté des hadiths sur l'Imamat de l'Imam Ridhâ (p) de son père Imam Mûsâ  Kâzim (p) comprennent : Dâwûd ibn Kathîr Ruqqî, Muhammad ibn Ishâq ibn ‘Ammâr, ‘Ali ibn  Yaqtîn, Na’îm Qâbûsî, Hussayn ibn Mukhtâr, Zîyâd ibn Marwân, Makhzûmî, Dâwûd ibn  Suleymân, Nasr ibn Qâbûs, Dâwûd ibn Zarbî, Yazîd ibn Salît, et Muhammad ibn Sanân. »[470]

Dâwûd Ruqqî a dit: «J'ai dit à l'Imam Kâzim (p) : ‘Que je sois sacrifié pour vous ! Je suis vieilli. Prenez ma main et sauvez-moi de l'Enfer. Qui sera notre tuteur après vous?’  L’Imam (p) a indiqué son fils, Abul Hassan, et dit: « Il sera votre tuteur après moi. »[471]

Muhammad ibn Ishâq ibn ‘Ammâr a dit: «J'ai dit à l'Imam Kâzim (p) : ‘Ne me présentez-vous pas quelqu'un pour que je lui demande mes questions religieuses?’ L’Imam (p) a répondu: «Mon fils, ‘Ali, qui est ici. Certes, mon père m'a emmené au sanctuaire du Messager de Dieu (P) et dit: «Ô mon fils! Dieu Tout-Puissant a dit:

إِنِّى‌ جاعِلٌ فِى‌ الْأَرضِ خَلِیفَةً

« Je vais établir sur la terre un vicaire ‘Khalifa’.»[472] [473]

Hussayn ibn Na’îm Sahhâf a dit : « Huchâm ibn Hakam, ‘Ali ibn Yaqtîn, et moi étions à Bagdad. ‘Ali ibn Yaqtîn a dit: ‘J'étais avec ‘Abd-i Sâlih, l’Imam Kâzim (p), et il m'a dit : ‘Ô ‘Ali ibn Yaqtîn! Il est ‘Ali, le sayyid (le plus honorable) de mes fils. Je lui ai accordé mon surnom – ou mes livres – selon certains hadiths.’ A cet instant, Huchâm a frappé sur son front et dit: ‘Ô ‘Ali ibn Yaqtîn! Malheur à toi ! Comment dis-tu cela?’ ‘Ali ibn  Yaqtîn a répondu: ‘Par Dieu ! Je le dis comme je l'ai entendu.’ Huchâm a donc dit: ‘Il sera sûrement l’Imam après son père, Mûsâ  ibn Ja’far (p). »[474]

Na’îm Qâbûsî a dit: « Abul Hassan Mûsâ  (p) a dit: ‘Mon fils, ‘Ali, est le plus grand, le plus honorable et le plus aimé de mes fils. Il lit le « Jafr » avec moi, alors que personne ne puisse le lire, sauf le Prophète (P) ou ses successeurs ».[475]

Hussayn ibn Mukhtâr a dit: «Quand l'Imam Mûsâ  Kâzim (p) était en prison, il nous a envoyé une lettre dans laquelle il avait écrit : ‘Je veux que mon fils aîné fasse un tel travail et que personne ne peut lui faire du mal, jusqu'à ce que je le rencontre ou que ma mort arrive. »[476]

Zîyâd ibn Marwân Qandî a dit: «Je suis allé voir Abû Ibrâhîm  Mûsâ (p), alors que son fils Abul Hassan était aussi là. L’Imam Mûsâ  Kâzim a dit : ‘Ô Zîyâd! Il est mon fils; son écriture est mon écriture, son discours est mon discours, et son Messager est mon Messager. Tout ce qu'il dit est ce que je dis. »[477]

Makhzûmî – dont la mère est une descendante de Ja’far ibn Abî Tâlib – a dit: «Une fois Abul Hassan Mûsâ (p) nous a réunis et dit : ‘Savez-vous pourquoi je vous ai réunis ici?’ Nous avons répondu: ‘Non’. Il a dit: ‘Témoignez que mon fils est mon successeur, vicaire, et calife. Celui à qui je dois quelque chose, qu’il le lui demande. Il accomplira mes promesses. Toute personne qui doit me rendre visite devrait avoir sa recommandation écrite ».[478]

Dâwûd ibn Suleymân a dit: «J'ai dit à l'Imam Abû Ibrâhîm (p) : «Je crains qu'un accident arrive et je ne peux pas vous revoir. Dites-moi qui sera l'Imam après vous?’ L’Imam (p) a répondu: ‘Mon fils Abul Hassan (p). »[479]

Nasr ibn Qâbûs a dit: «J'ai dit à Abû Ibrâhîm (p) : ‘J’ai demandé à votre père à propos de l'Imam après lui et il vous a présenté comme le prochain Imam. Lorsque votre père est décédé, les gens s’étaient dispersés à la recherche de son successeur, mais mes compagnons et moi avons accepté votre Imamat. Maintenant dites-moi qui sera l'Imam après vous? » L’Imam (p) a répondu: « Mon fils, qui s’appelle un tel. »[480]

Dâwûd ibn Zarbî a dit: «J'ai pris quelques biens à Abû Ibrâhîm (p). Il en a accepté une partie, mais rejeté une autre. Je lui ai demandé: ‘Pourquoi avez-vous rejeté certains d'entre eux?’ Il a dit en réponse: ‘Le tuteur (l’Imam) après moi les exigera de vous.’ Après la disparition de l’Imam Kâzim (p), l'Imam Ridhâ (p) a envoyé quelqu'un pour prendre ces biens que je lui ai offerts. »[481]

Yazîd ibn Salît a dit dans un long hadith : « Abû Ibrâhîm (p) m’a dit dans l'année où il est décédé : ‘Je serai arrêté et emprisonné cette année. Donc l'Imamat sera transféré à mon fils, ‘Ali, qui a le même nom que ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) et ‘Ali ibn Hussayn (p). Il a hérité des connaissances, de la patience, de la piété, des invocations, et de la religion du premier ‘Ali, et de la patience devant des calamités du second ‘Ali ».[482]

Muhammad ibn Ismâ’îl ibn Fadl Hâchimî a dit: «Je suis allé voir Abul Hassan Mûsâ ibn  Ja’far (p) qui était très malade. Je lui ai dit : ‘Si, à Dieu ne plaise, un incident vous arrive, à qui devrons-nous référer?’ L’Imam (p) a dit : ‘A mon fils, ‘Ali. Son écriture est mon écriture et il sera mon successeur et calife ».[483]

‘Abdullâh ibn Marhûm a dit: « Je suis sorti de Bassora et parti pour Médine. En chemin, j'ai rencontré l'Imam Abû Ibrâhîm Mûsâ (p) qui allait vers Bassora. Il m'a donné quelques lettres et dit: «Prends-les à Médine et donne-les à mon fils, ‘Ali. Certes, il sera mon successeur et vicaire et mon meilleur fils. »[484]

Muhammad ibn Zîyâd Hâchimî a dit: «Maintenant, les Chiites sont tenus de suivre ‘Ali ibn Mûsâ (p) comme leur Imam.’ Je lui ai demandé : ‘Pourquoi ?’ Il a répondu: ‘Parce qu’Abul Hassan ibn Ja’far (p) l’a présenté  comme son successeur. »[485]

Heydar ibn Ayyûb a dit: «J'étais à Qubâ à Médine. Muhammad ibn Zeyd ibn ‘Ali nous a rejoint, mais il était un peu en retard. J'ai dit : ‘Que je sois sacrifié pour vous! Pourquoi êtes-vous en retard?’ Il a dit: ‘Abû Ibrâhîm m'avait appelé avec certains des descendants de ‘Ali (p) et Fatima (s). Nous étions dix-sept personnes. Puis il nous a dit : ‘Témoignez que j’ai choisi mon fils, ‘Ali, comme mon successeur dans ma vie et après ma mort. Certes, son Imamat sera autorisé.’ Puis Muhammad ibn Zeyd a dit : ‘Par Dieu ! Après Mûsâ ibn Ja’far (p), les Chiites choisiront son fils, ‘Ali (p), comme l'Imam.’ Heydar a dit : ‘Puisse Dieu prolonger la vie de Mûsâ ibn Ja’far (p)! Comment dites-vous cela?’ Muhammad ibn Zeyd a dit : ‘Ô Heydar! Lorsque Mûsâ ibn Ja'far (p) a choisi ‘Ali (p) comme son successeur, il lui a aussi incombé l’Imamat.’ ‘Ali ibn Hakam dit:  ‘Néanmoins, Heydar est mort alors qu'il était sceptique quant à l'Imamat de ‘Ali ibn  Mûsâ (p). »[486]

‘Abdur Rahmân ibn Hajjâj a dit: ‘Abul Hassan Mûsâ (p) a ordonné à son fils, ‘Ali (p), dans une lettre qu’il lui a écrite, et il a pris comme témoins soixante personnes éminentes de Médine. »[487]

Hassan ibn ‘Ali ibn Khazzâz a dit : «Nous allions à la Mecque pour le pèlerinage. ‘Ali ibn Abû Hamzah était avec nous, portant des biens et des marchandises. Nous lui avons dit: ‘Où prenez-vous ces biens?’ Il a répondu: «Ce sont les biens de ‘Abd-i Sâlih, et il m'a ordonné de les donner à son fils, ‘Ali (p). Il a choisi ‘Ali (p) comme son successeur.»[488]

Ja’far ibn Khalaf a dit: « J'ai entendu d’Abul Hassan Mûsâ ibn Ja’far (p) : «Une personne heureuse est une personne qui voit son successeur avant sa mort. Dieu Tout-Puissant m’a montré mon fils, ‘Ali Ridhâ (p), comme mon successeur. »[489]

Mûsâ ibn Bakr a dit: «J'étais avec Abû Ibrâhîm (p) qui a dit: ‘Ja’far Sâdiq (p) disait: «Une personne heureuse est celle qui voit son successeur avant sa mort.’ Alors il a fait allusion à son fils, ‘Ali (p), et dit: ‘Dieu le Très-Haut me l’a présenté comme mon successeur. »[490]

Ibn Fidâl a dit: «J'ai entendu ‘Ali ibn Ja’far (p) qui a dit: «J'étais avec mon frère, Mûsâ ibn Ja’far (p). Par Dieu ! Il était la Preuve de Dieu (calife) sur la terre après son père. Son  fils, ‘Ali (p), est entré au même moment. Mûsâ ibn Ja’far (p) m'a dit : ‘Ô ‘Ali ibn Ja’far! Il est ton tuteur. Sa relation avec moi, c'est comme ma relation avec mon père. Que Dieu te rende inébranlable dans ta religion.’ Alors j'ai pleuré et me suis dit : ‘Mon frère Mûsâ m'informe de sa mort.’ Puis il a dit: ‘Ô ‘Ali! Les décrets de Dieu seront réalisés. L'Envoyé de Dieu (P), l’Emir des Croyants ‘Ali (p), Fatima (s), Hassan (p), et Hussayn (p) seront mes modèles.’ Mûsâ ibn Ja’far (p) a dit cela trois jours avant qu’il ait été convoqué par Hârûnur-Rachîd pour la deuxième fois. »[491]

Il existe d'autres hadiths sur l'Imamat de ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) qui ne sont pas cités ici complètement par souci de brièveté, mais qui sont enregistrés dans des livres de hadiths. En outre, de nombreux miracles attribués à l'Imam Ridhâ (p) ont été enregistrés dans des livres de hadiths qui peuvent prouver son Imamat.
Les vertus morales et la personnalité sociale         

Comme son père, l’Imam Ridhâ (p) possédait toutes les vertus humaines, et était un personnage notable et connu parmi les gens de son temps. Shaykh  Mufîd a écrit: «Après Mûsâ ibn Ja’far (p), son fils ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) est devenu l'Imam, parce qu'il était supérieur à tous ses frères et membres de famille. Sa science, sa tolérance, sa piété et ses connaissances jurisprudentielles étaient claires pour tout le monde. Les masses de la population et les élites reconnaissaient ses vertus et ses connaissances parfaites. Son père avait explicité son Imamat. »[492]

Il a également écrit: « ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) était le meilleur, le plus sage, le plus honorable, et le plus savant de ses frères. »[493]

Ibrâhîm ibn ‘Abbâs a dit: «Je n'ai jamais vu l'Imam Ridhâ (p) parler durement avec autrui ou l’interrompre, ou de rejeter la demande d’une personne qu’il pouvait satisfaire. Je ne l’ai jamais vu étirer ses pieds ou s’adosser quand d'autres étaient présents, ou d’insulter ses serviteurs. Il ne riait pas à haute voix, plutôt il souriait. A table, il invitait tous ses serviteurs et même le portier pour qu’il mange son repas avec eux. Son sommeil était court et sa veille était longue dans la soirée. Il restait éveillé la plupart des nuits jusqu'à l'aube. Il jeûnait beaucoup. Il n'a jamais oublié de jeûner trois jours par mois. Il disait : ‘Trois jours de jeûne chaque mois ont la récompense du jeûne qu’on prend tous les jours.’ Il donnait l’aumône secrètement et dans l’obscurité de la nuit. Ne confirmez pas celui qui prétend avoir vu quelqu'un qui soit meilleur que ‘Ali ibn Mûsâ (p). »[494]

Ibn Sabbâgh Mâlikî a écrit: «Si l'on réfléchit sur le caractère de ‘Ali ibn Mûsâ (p), il devient clair qu'il l’a hérité de ses grands-pères, ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) et ‘Ali ibn  Hussayn (p). Il avait une position éminente et une foi ferme. Ses adeptes étaient tellement nombreux et ses arguments étaient si clairs que le calife de l’époque, Mamûn, l'a installé dans ses fonctions gouvernementales. Mamûn lui a passé le gouvernement après lui et lui a marié sa fille en public. ‘Ali ibn Mûsâ (p) possédait d’excellents attributs et vertus. Son honnêteté était hachémite et son essence était prophétique. »[495]

Zîyâd ibn Marwân a dit: «J'étais avec l'Imam Mûsâ Kâzim (p) et Abul Hassan Ridhâ était aussi présent. L’Imam (p) m'a dit: ‘C'est mon fils ‘Ali. Son écriture est la mienne et son discours est le mien et son Messager est le mien. Tout ce qu'il dit est vrai. »[496]

Mamûn, le calife abbasside, a écrit une lettre à ‘Ali ibn Mûsâ (p) dans laquelle il lui a passé la tutelle des musulmans. Dans une partie de cette lettre, il a écrit:

«Dès le début de mon califat, j'ai toujours essayé de trouver la meilleure personne pour me succéder. Je n'ai trouvé personne plus méritée pour ce poste qu’Abul Hassan ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ, car j’ai trouvé ses connaissances, sa piété et ses vertus plus éminentes que les autres. Il a nié le monde et les mondains, préférant l'Au-delà à ce monde. J’en suis sûr et tout le monde le sait. Par conséquent, je le nomme comme mon successeur. »[497]

Abul Salt a dit : «Mamûn a dit à ‘Ali ibn Mûsâ  (p) : ‘Ô fils de l’Envoyé de Dieu! Puisque ta science, ta piété et ta dévotion à Dieu m’ont été prouvées, je te considère plus apte que moi-même pour le califat. »[498]

Comme il a été mentionné dans les sections précédentes et prouvé par des raisons rationnelles et celles narratives (hadiths), l'une des principales conditions de l'Imam, c’est sa connaissance de tous les problèmes religieux. Sa responsabilité essentielle est de maintenir, propager, et appliquer des commandements et lois religieux. Fondamentalement, la philosophie de l'Imamat remplit ce devoir important. Tous les Imams (p) ont été ainsi, et il en va de même avec l'Imam Ridhâ (p) dans son temps.

Au cours de son Imamat qui a duré vingt ans, l'Imam Ridhâ (p) a tenté de propager des commandements religieux et de former des disciples savant et sincère. En raison des tentatives de l'Imam Ridhâ (p) et de ses disciples et narrateurs sincères, de nombreux hadiths nous ont été véhiculés dont les exemples figurent dans des livres de hadiths. Nous avons des hadiths attribués à l'Imam Ridhâ (p) dans toutes les questions relatives à la religion, y compris le monothéisme, la théologie, les attributs de Perfection et de Grandeur de Dieu, la création du monde et sa philosophie, la justice divine, la contrainte (de Dieu) et la liberté (humaine), la prédestination, la mission prophétique et sa philosophie, l'infaillibilité, la science de l’Imam, les conditions de l'Imam, la philosophie de l'Imamat, les vertus morales et les vices abominables, les divers péchés et actes illicites et leur châtiment, et les différentes questions jurisprudentielles.

Si vous étudiez des livres de hadiths, vous trouverez certains hadiths dans les domaines mentionnés ci-dessus et dans bien d'autres sujets associés. En outre, l'Imam Ridhâ (p) avait des débats et des discussions scientifiques avec des dirigeants au pouvoir, des savants et maîtres d’autres religions, qui sont exactement enregistrés dans des livres d'histoire et de hadiths. Une étude précise des hadiths et des débats scientifiques de l'Imam Ridhâ (p) montrera sa position scientifique éminente. »[499]

L’Imam Ridhâ (p) a formé des disciples savant et sincère au cours de sa vie pleine de bénédictions. Après la disparition de l’Imam (p), ces mêmes disciples ont poursuivi ses objectives en défendant la religion et propageant des sciences et connaissances religieuses. Ahmad ibn Muhammad ibn Abî Nasr Bazantî, Muhammad ibn Fadl Kûfî, ‘Abdullâh ibn Jundab Bajlî, Ismâ’îl ibn Ahwas Ach’arî, Ahmad ibn Muhammad Ach’arî sont quelques-uns des disciples notables et authentiques de l'Imam Ridhâ (p).

Hassan ibn ‘Ali Khazzâz, Muhammad ibn Suleymân Deylamî, ‘Ali ibn Hakam Anbârî, ‘‘Abdullâh ibn Mubârak Nahâwandî, Himâd ibn ‘Uthmân Bâb, Sa’d ibn Sa’d, Hassan ibn  Sa’îd Ahwâzî, Muhammad ibn Faraj Rakhdjî, Khalaf Basrî, Muhammad ibn Sanân, Bakr ibn Muhammad Azdî, Ibrâhîm ibn Muhammad Hamidânî, Muhammad ibn Ahmad ibn  Qays, et Ishâq ibn Muhammad Hasîbî étaient aussi d’autres compagnons de l'Imam Ridhâ (p). »[500]

Abul Salt a dit: «Je n'ai vu personne plus compétent que ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p). Tout savant qui le voyait témoignait de sa supériorité scientifique. Mamûn invitait dans ses réunions les savants d'autres religions, les juristes et les théologiens pour débattre scientifiquement … avec l'Imam Ridhâ (p). Celui-ci les surmontait tous dans les débats et ils avouaient sa connaissance parfaite et leur propre imperfection. »

‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) disait: « Je m’assoyais dans la Mausolée de l'Envoyé de Dieu (P) alors que de nombreux savants de Médine étaient là présents. Quand ils ne pouvaient trouver la réponse à une question, ils me la demandaient, et je répondais à toutes leurs questions. »

Muhammad ibn Ishâq ibn Mûsâ ibn Ja’far a rapporté de son père que l'Imam Mûsâ ibn  Ja’far (p) disait à ses enfants: «Votre frère, ‘Ali ibn Mûsâ, est le savant de la Famille de Muhammad (P). Demandez-lui des questions religieuses et notez ce qu’il dit. Certes, j'ai souvent entendu Abû Ja’far en disant : ‘Ton enfant sera le savant de la Famille de Muhammad (P). Je souhaite que je pourrais le voir. Il a le même nom que l’Emir des Croyants, ‘Ali (p). »[501]

Rajâ ibn Abî Zahhâk, qui a accompagné l'Imam Ridhâ (p) de Médine à Tûs, dit: «Dans chaque ville que nous entrions, les gens venaient à l'Imam Ridhâ (p) pour demander la réponse de leurs questions religieuses. L’Imam (p) répondait à leurs questions avec des hadiths qu'il rapportait de son père, celui-ci de ses grands-pères et ceux-ci de l'Imam ‘Ali (p) et lui de l'Envoyé de Dieu (P). »

Mamûn a aussi dit : « Oui, Fils de Zahhâk! Il était la meilleure personne sur la terre et le plus savant et le plus pieux du peuple. »[502]

Ibrâhîm ibn Abil ‘Abbâs a dit: «Je n'ai jamais vu l'Imam Ridhâ (p) incapable de répondre à une question. Je n'ai vu personne plus savant que lui. Mamûn lui posait de diverses questions et l’Imam (p) répondait à toutes ses questions. Toutes ses réponses provenaient du Coran. Il récitait tout le Coran une fois tous les trois jours. Il disait : ‘Je peux réciter le Coran complètement en moins de trois jours, mais je réfléchis sur chaque verset, l'heure et le lieu de sa révélation. Par conséquent, je récite tout le Coran en trois jours. »[503]
Le culte et le service de Dieu

Comme son père et grand-père, l'Imam Ridhâ (p) a été diligent et sérieux dans l'adoration du Seigneur du monde. Il accomplissait ses Prières obligatoires tôt et à temps avec une présence du cœur et une humilité complètes. Il était aussi vigilent dans l’accomplissement de Prières surérogatoires, n’oubliant jamais  la Prière de la Nuit. Il priait et invoquait Dieu constamment et récitait le Coran. Nous citons ci-dessous quelques passages cités à ce propos :

Rajâ ibn Abî Zahhâk a dit : « Mamûn m'a assigné une mission de déplacer ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) de Médine à Tûs. Mamûn m'avait ordonné de le faire passer de Bassora, d’Ahwâz, et de Fârs, et de ne pas lui permettre de passer par Qum. Il m'a ordonné de surveiller ‘Ali ibn  Mûsâ (p) jusqu'à Marw. Par Dieu ! Je n'ai vu personne qui soit plus pieux que lui, qui invoque tant Dieu et qui a tant peur de Lui. »

Après la Prière du Matin, il restait assis jusqu’au lever du soleil en récitant les invocations telles que : Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh). Il prononçait l’invocation de Salawât (Paix sur Muhammad et sur sa Famille). Puis il se prosternait jusqu’au lever du soleil. Ensuite, il prêchait le peuple et racontait des hadiths jusqu’avant-midi. Alors il faisait les ablutions et se dirigeait vers le lieu de Prière.

Après le rappel à la Prière du midi, il accomplissait six unités de Prières surérogatoires. Dans la première unité, il récitait les sourates al-Hamd et al-Kâfirûn. Dans la deuxième unité, il récitait sourates al-Hamd et al-Ikhlâs. Dans les quatre autres unités de Prière, il récitait aussi les sourates al-Hamd et al-Ikhlâs. Après chaque deux unités, il récitait le salut (salâm), et la Qunût avant l'inclination (rukû’) de la deuxième unité. Puis il récitait l’appel à la Prière (azân) et accomplissait deux unités de Prières surérogatoires. Ensuite, il récitait le deuxième appel à la Prière (iqâmah) et commençait la Prière du Midi. Après cette dernière, il se mettait à dire les invocations: Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh). Et il continuait ainsi pendant un certain temps. Ensuite, il effectuait une prosternation de remerciement (chukr) et remerciait Dieu cent fois dans une invocation (chukrullâh). Il accomplissait ensuite six unités de Prières surérogatoires en récitant les sourates al-Hamd et al-Ikhlâs, et prononçait le salut (salâm) toutes les deux unités. A la deuxième unités, il accomplissait la Qunût avant l’inclination (rukû’). Puis il psalmodiait l’appel à la Prière (azân) et accomplissait deux unités de Prières surérogatoires avec la Qunût dans la deuxième unités. Il chantait ensuite le deuxième appel à la Prière (iqâmah) et accomplissait la Prière de l’après-midi. Après cela, il disait les quatre invocations : Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh), et il disait : Je me soumets à la volonté de Dieu. Puis il effectuait une prosternation de remerciement (chukr) et disait cent fois: Louange à Dieu (Alhamdulillâh). Après le coucher du soleil, il faisait les ablutions, et accomplissait les trois unités de la Prière du coucher du soleil (maghrib) après avoir chanté les deux appels à la Prière (azân et iqâmah). Il disait la Qunût avant l'inclination. Après la Prière, il s’occupait de la récitation des quatre invocations : Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh), et il effectuait une prosternation de remerciement (chukr).

Il se levait la tête après la prosternation et, sans parler à personne, il accomplissait quatre unités de Prières (surérogatoires) avec les deux saluts. A la deuxième unité, il disait la Qunût. A la première unité, il récitait les sourates al-Hamd et al-Ikhlâs et, à la deuxième unité, il récitait les sourates al-Hamd et al-Kâfirûn. Après le salut de la dernière unité, il prononçait des invocations, ensuite, il rompait son jeûne.

Après le passage d’environ un tiers de la nuit, il accomplissait la Prière du Soir (‘ichâ’) et, à la deuxième unité avant l’inclination, il disait la Qunût. Après la Prière du Soir, il restait dans son lieu de Prière, et disait les quatre invocations suivantes : Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh). Ensuit il effectuait une prosternation de remerciement et allait droit au lit pour se reposer.

Dans le dernier tiers de la nuit, il se réveillait tout en disant les quatre invocations suivantes :

Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Dieu est Grand (Allâhu Akbar), et Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh).

Il se brossait les dents en faisant les ablutions. Puis il se mettait à prier. Il accomplissait huit unités de Prières et, à la fin de la deuxième unité, il disait le salut (salâm). A la première unité de chaque Prière, il récitait trente fois la sourate al-Ikhlâs après celle d’al-Hamd. Il accomplissait la Prière dite de Ja’far Tayyâr (Prière surérogatoire pour glorifier Dieu) en quatre unités avec les deux saluts et, à la deuxième unité avant l’inclination, il disait la Qunût. La Prière de Ja’far Tayyâr faisait partie de sa Prière de la Nuit. Ensuit, il accomplissait les deux unités qui restaient de la Prière de la Nuit. A la première unité, il récitait les sourates al-Hamd et al-Mulk, puis, à la deuxième unité, il récitait la sourate al-Insân. Ensuite, il accomplissait deux unités de Prière de Chaf’. Dans chaque unité, il récitait trois fois la sourate d’al-Ikhlâs après celle d’al-Hamd. A la deuxième unité, il accomplissait la Qunût. Puis il se levait et accomplissait la Prière de Vatr qui est d’une seule unité. Après la sourate al-Hamd, il récitait al-Ikhlâs trois fois, al-Falaq une fois et an-Nâs une fois. Il disait également la Qunût avant l'inclination de la deuxième unité. Dans la Qunût, il récitait cette supplication: «Ô Dieu! Bénis Muhammad (P) et sa Famille ! Ô Dieu! Guide-nous parmi ceux que Tu as guidés, guéris-nous parmi ceux que Tu as guéris, aime-nous parmi ceux que Tu as aimés, bénis-nous dans ce que Tu nous as accordé, protège-nous du mal de ce que Tu as destiné. Sûrement c’est Toi tout seul qui promulgues le décret (des destins). Celui qui Tu aimes ne sera pas humble et celui que Tu n’aimes pas ne sera pas cher. Tu es Glorieux et Très-Haut, ô notre Seigneur! » Puis il récitait cette invocation soixante-dix fois: « J’en demande pardon à Dieu et Lui demande la repentance. ». Après le salut terminal, il s’asseyait un peu et récitait les invocations après la Prière.

Avant l'aube, il accomplissait deux unités de Prière surérogatoires : dans la première unité, il récitait les sourates al-Hamd et al-kâfirûn, et dans la deuxième unité, les sourates al-Hamd et al-Ikhlâs. Après l'aube, il chantait les deux appels à la Prière (azân et iqâmah) et accomplissait deux unités de Prière du Matin. Après le salut terminal, il s’asseyait et disait ses invocations jusqu'au lever du soleil. Puis il effectuait une prosternation de remerciement et restait dans le même état jusqu'à ce que le soleil se lève dans le ciel. »

Dans la première unité de Prières obligatoires, l’Imam Ridhâ (p) récitait les sourates al-Hamd et al-Qadr et dans la deuxième unité, il récitait al-Hamd et al-Ikhlâs. Cependant, il récitait, après la sourate al-Hamd, les sourates al-Jumu’ah et al-Munâfiqîn respectivement dans les première et deuxième unité des Prières du Matin, du Midi, et de l’après-midi du vendredi.

Dans la Prière du Soir du vendredi soir, il récitait les sourates al-Hamd et al-Jumu’ah dans la première unité, et les sourates al-Hamd et al-A’lâ dans la deuxième unité.

Dans la Prière du Matin du lundi et jeudi, il récitait les sourates al-Hamd et al-Insân dans la première unité et les sourates al-Hamd, al-Insân, et al-Ghâchîyah dans la deuxième unité. Il récitait les sourates à haute voix dans les Prières du Matin, du coucher du soleil, du Soir, de la Nuit, de Chaf, et de Vatr ; mais il baissait la voix en récitant les sourates dans les Prières du Midi et de l'Après-midi.

Dans les troisième et quatrième unités de ses Prières, il récitait trois fois l’invocation suivante (tasbîhât arba’at) au lieu de la sourate al-Hamd : Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh), et Dieu est Grand (Allâhu Akbar).

L’invocation qu’il disait dans sa Qunût était ainsi : « Ô Seigneur! Pardonne ce que nous avons fait et aie pitié de nous. Tu es sûrement le plus Honorable, le plus Cher et le plus Généreux. »

Partout où il voulait rester dix jours ou plus, il jeûnait pendant la journée. Au coucher du soleil, d'abord il accomplissait sa Prière obligatoire et rompait son jeûne. Au cours du voyage, il accomplissait les Prières obligatoires en deux unité, sauf la Prière du coucher du soleil (maghrib) qu’il devait accomplir en trois unités. Quand il était chez lui ou en voyage, il ne manquait pas à accomplir les Prières surérogatoires du coucher du soleil, du Soir et de la Nuit, et du Matin, ainsi que les Prières dites de Chaf’ et de Vatr. Cependant, il n’accomplissait pas de Prières surérogatoires du Midi et de l'Après-midi quand il était en voyage. Après les Prières raccourcies (qasr), il répétait trente fois cette invocation :

Gloire à Dieu (Subhânallâh), Louange à Dieu (Alhamdulillâh), Il n’y point de divinité que Dieu (Lâ ilâha illallâh), et Dieu est Grand (Allâhu Akbar).

Je ne l'ai jamais vu accomplir la Prière de Zuhâ en voyage ou chez lui (dans sa ville). Il ne jeûnait pas quand il allait en voyage. Au début de chaque invocation, il prononçait la Salawât sur Muhammad (P) et sur sa noble Famille. Il répétait beaucoup cette invocation dans ou après la Prière. La nuit, il récitait beaucoup le Coran. Quand il arrivait à un verset coranique sur l'Enfer ou le Paradis, il pleurait. Il demandait le Paradis de Dieu et se réfugiait auprès de Lui contre l'Enfer.

Dans toutes les Prières, il récitait à haute voix: Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux (Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm). Chaque fois qu'il récitait le verset:

قل هو اللّه احد

«Dis: Il est Allah, unique.»[504]

Il disait doucement: « Allah est Un». Après l’avoir récité, il disait cette invocation trois fois: « Il est notre Seigneur ». Quand il récitait la sourate de Jahd (al-kâfirûn), il se chuchotait : «Ô mécréants! » Après avoir terminé la sourate, il disait trois fois: «Mon Seigneur est Allah et ma religion est l'Islam. »

Après avoir récité la sourate at-Tîn, il disait: «Oui, et j’en suis témoin. » Quand il finissait de réciter la sourate al-Qîyâmah, il disait : «Ô Seigneur! Tu es Glorieux! Oui ! » Quand il récitait la sourate al-Jumu’ah, lorsqu’il arrivait à ce verset:

قُلْ ما عِنْدَ اللَّهِ خَیْرٌ مِنَ اللَّهْوِ وَمِنَ التِّجارَةِ وَاللَّهُ خَیْرُ الرّازِقِینَ

Dis: «Ce qui est auprès d’Allah est bien meilleur que le divertissement et le commerce, et Allah est le Meilleur des pourvoyeurs».[505]

Après le mot « le commerce », il  ajoutait cette phrase : «pour ceux qui sont pieux », bien sûr pas comme une partie du  verset.

Après avoir récité la sourate al-Fâtiha, il disait: «Louange à Dieu; Seigneur de l'univers. »

Quand il récitait la sourate al-A’lâ, il se chuchotait: « Gloire à notre Grand Seigneur… » Quand il récitait le verset coranique : « Ô vous qui croyez », il disait doucement : «Me voici à Tes ordres! O Seigneur ! Me voici à Tes ordres ! »[506]

Ibrâhîm ibn ‘Abbâs a dit: «Abul Hassan al-Ridhâ (p) dormait peu la nuit et restait longtemps éveillé. La plupart des nuits, il était éveillé jusqu'à l'aube, adorant Dieu. Il jeûnait beaucoup, au moins trois jours par mois. Il disait : «Trois jours de jeûne d'un mois est comme le jeûne qu’on prend toute une vie. »[507]
La bienfaisance et la dépense en aumône

Donner en aumône aux pauvres, payer la dette des débiteurs, donner à manger les croyants, et aider tout le monde dans le besoin sont des exemples de la tradition du plus noble Prophète (P) et des Imams infaillibles (p). L’Imam Ridhâ (p) poursuivait cette tradition autant que possible.

Ishâq Nubakhtî a dit: «Un homme est venu à l'Imam Ridhâ (p) et dit: ‘Donne-moi en aumône autant que ta grandeur.’ L’Imam Ridhâ (p) a répondu: ‘Je ne peux pas faire comme tu veux!’ L'homme a dit encore: ‘Alors donne-moi autant que ma grandeur. L’Imam Ridhâ (p) a dit: ‘Cela est possible.’ Puis il a ordonné à son serviteur de donner deux cents dinars à cet homme. »

L’Imam Ridhâ (p) a dépensé tous ses biens dans le chemin de Dieu quand il était à Khorâsân, au jour de ‘Arafât. Fadl ibn Sahl lui a dit : « Cette bienfaisance n’était pas prudente, mais dommageable. » L’Imam Ridhâ (p) lui a dit: «Il n'est pas dommageable, plutôt très profitable. Ne considère pas comme dommageable ce qui est donné dans le chemin de Dieu et pour la récompense posthume. »[508]

Mu’ammar ibn Khallâd a dit: «Quand l'Imam Ridhâ (p) mangeait son repas, il plaçait une assiette à côté de lui, en y servant une partie de tous les meilleurs repas. Puis il ordonnait de la donner aux pauvres. Dans le même temps, il récitait ce verset :

فَلا اقْتَحَمَ العَقَبَةَ

« Or, il ne s’engage pas dans la voie difficile ! »[509]

Puis l’Imam (p) disait : « Dieu Tout-Puissant sait que tout le monde n’est pas en mesure de libérer un esclave, Il a donc ouvert la voie du Paradis pour ceux qui donnent (les autres) à manger. »[510]

Ghaffârî a dit: «Je devais une somme d’argent à un homme des Abî Râfi’. Il me demandait son argent avec insistance, mais je ne pouvais pas le rembourser. A cet effet, j'ai accompli la Prière du Matin dans la Mosquée du Prophète (P). Ensuite, je suis allé rencontrer l'Imam Ridhâ (p) qui était alors à ‘Urayd. Quand je suis arrivé, j'ai vu l'Imam Ridhâ (p) sur une âne, portant un vêtement et un manteau. J'ai eu honte mais je n’ai rien dit. Quand il m'a atteint, il m'a regardé. J'ai dit bonjour et dit: ‘Un de vos adeptes m'a prêté de l'argent. Maintenant, il me le demande, me déshonorant.’ Je pensais que l'Imam Ridhâ (p) recommanderait à mon créancier d’arrêter de réclamer son argent. Et je n'avais pas mentionné le montant de ma dette. L’Imam Ridhâ (p) m'a dit: ‘Reste ici jusqu'à mon retour.’ Je suis resté là jusqu'au coucher du soleil, donc j'ai accomplis la Prière du coucher du soleil. J’étais également jeûne. J’étais devenu fatigué et voulais revenir, quand l'Imam Ridhâ (p) est apparu avec un groupe d'autres personnes. Ils lui demandaient leur besoin et il leur donnait l’aumône. Puis il est entré chez lui en m’invitant de le suivre. Je suis entré et me suis assis à côté de l'Imam (p). Je lui ai parlé d’Ibn Musayyib, le gouverneur de Médine. Quand j'ai fini, l'Imam (p) a dit: ‘Je pense que tu n’as pas encore rompu ton jeûne.’ J’ai dit : ‘Non.’ L’Imam Ridhâ (p) a ordonné à apporter un plat pour moi et dit à son serviteur de s'asseoir et manger avec moi. Puis il a dit : ‘Soulève ce coussin et prends tout ce qui est dessous ! »

J'ai fait comme l’Imam (p) avait dit et pris quelques dinars qui étaient là en les mettant dans la manche de mon habit. L’Imam (p) a dit à quatre de ses serviteurs de m'accompagner jusque chez moi. Je lui ai dit : ‘Les agents d’Ibn Musayyib surveillent ça et là, et je ne veux pas qu'ils me voient avec vos serviteurs. » l’Imam a dit : « Tu as raison. ». Puis il a demandé à ses serviteurs de retourner chaque fois que je le leur demande. Quand je suis arrivé près de chez moi, je leur ai dit de revenir.

Puis je suis entré et ai allumé une lampe. J'ai compté l'argent pour savoir qu'il était quarante-huit dinars, alors que ma dette était seulement vingt-huit dinars. Un des dinars a été particulièrement brillant. Je l'ai regardé sous la lumière sur lequel il était écrit : ‘Ta dette est vingt-huit dinars. Tu peux garder le reste de l'argent. Par Dieu ! Moi-même, je n'étais pas sûr du montant exact de ma dette ! »[511]

Yâsir, le serviteur de l'Imam Ridhâ (p), a dit: «Quand l'Imam Ridhâ (p) était seul, il invitait tous ses jeunes et vieux serviteurs, leur parlant de près. Quand il s’asseyait pour manger son repas, il appelait tout le monde à manger avec lui. »[512]

 


[469] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 247; Bihârul Anwâr, Vol 49, pp. 2, 3 & 293; Al-Fusûlul Muhimmah, p. 226; Kâfî, Vol 1, p. 486; Târîkh-i Ya’qûbî, Vol 2, p. 453.

[470] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 247.

[471] . Al-Irchâd, p. 248; Al-Fusûlul Muhimmah, p. 225.

[472] . Sourate 2, Al Baqarah (La vache), verset 30.

[473] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 248.

[474] . Ibid, p. 249.

[475] . Ibid.

[476] . Ibid, p. 249.

[477] . Al-Irchâd, p. 250; Al-Fusûlul Muhimmah, p. 226.

[478] . Ibid.

[479] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 251.

[480] . Ibid.

[481] . Ibid.

[482] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 252.

[483] . Kachful Ghummah, Vol 3, p. 88.

[484] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 15.

[485] . Ibid, p. 16.

[486] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 16.

[487] . Ibid, p. 17.

[488] . Ibid.

[489] . Ibid, p. 18.

[490] . Ibid, p. 26.

[491] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 26.

[492] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 247.

[493] . Ibid, p. 244.

[494] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 90; Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 389.

[495] . Al-Fusûlul Muhimmah, p. 225; Matâlibul Su’ûl, Vol 2, p. 128; Kachful Ghummah, Vol 3, p. 49.

[496] . Al-Fusûlul Muhimmah, p. 226.

[497] . Tazkiratul Khawâs, p. 353.

[498] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 129; Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 392.

[499] . Un chercheur a réuni d’une bonne manière les hadiths de l’Imam Ridhâ (p) dans les différents domaines, y compris croyances, éthique, jurisprudence, exégèse, histoire …, et publié dans un livre en deux volumes intitulé « Musnad al-Imam al-Ridhâ (p) ». Dans ce livre, 312 narrateurs de hadiths et disciples de l’Imam Ridhâ (p) ont été présentés. Les personnes intéressées peuvent y avoir recours.

[500] . Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 397.

[501] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 100.

[502] . Ibid, p. 95.

[503] . Ibid, p. 90.

[504] . Sourate 112, al-Ikhlâs (Le monothéisme pur), verset 1.

[505] . Sourate 62, al-Jum’ah (Le vendredi), verset 11.

[506] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 91.

[507] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 91; Al-Fusûlul Muhimmah, p. 233.

[508] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 100.

[509] . Sourate 90, al-Balad (La cite), verset 11.

[510] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 97.

[511] . Al-Irchâd, Vol 2, p. 255; Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 97.

[512] . Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 164.